Enfin une autorité ! Quelle
autorité ?
Marc 1,21-28
Nous sommes ainsi faits : nous en appelons
à l’autorité quand elle semble absente et nous la critiquons quand elle
s’exerce.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus fait une
belle démonstration d’autorité. Une autorité qu’il ne faut pas nécessairement
confondre avec le pouvoir.
La première autorité de Jésus, c’est celle de
sa parole. Il enseignait. Il ouvrait l’intelligence des gens de Capharnaüm aux mystères divins, lui le
Saint de Dieu. Sans autre pouvoir que celui de faire appel à leur conscience,
il parvenait à les enthousiasmer par la vérité de cette Bonne Nouvelle qu’il
leur révélait.
Mais la vérité de l’enseignement ne suffit pas
pour emporter l’adhésion des cœurs. Encore faut--il que les actes suivent, en
pleine cohérence avec les dires. Ici faire reculer le mal qui emprisonnait un
homme sous la forme d’un esprit impur.
Autrement dit manifester son pouvoir comme un geste d’amour et un signe de
libération.
D’ailleurs les gens ne s’y trompent pas :
ils apprécient l’enseignement nouveau parce qu’il s’exprime dans un acte de
compassion salvatrice. La parole et l’action en parfaite complicité.
« Et sa renommée se répandait dans toute
la région. » Y compris la renommée du Dieu de Jésus, qui aime l’être humain
en le déliant de toutes ses chaînes.
Tel est le témoignage que l’Eglise doit donner
en ce monde à la suite du Christ et en son nom.
C’est valable pour chaque chrétien, certes.
Mais les gens de chez nous, comme ces foules de Galilée, sont sans doute d’autant
plus sensibles à une telle démonstration que celle ci est portée en public par
des personnes en situation d’autorité reconnue, avec un certain pouvoir dans
leurs mains. Hommes et femmes d’Eglise, comme on les appelle parfois :
attention !
Heureusement, je crois que, sur ce point, notre
pape François nous invite à marcher avec lui sur le bon chemin, celui de
l’autorité comme humble service. Merci.
Claude
Ducarroz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire