Morat 2017
500 ans de la Réforme
Je rends grâce à mon Dieu… car je me rappelle
la part que vous avez prise à l’Evangile. Ph 1,3 et 5.
Après des siècles d’affrontements, puis de
concurrence, Dieu nous donne la grâce du pardon, du respect, de la collaboration
et même de la reconnaissance.
Ici à Morat, en cette circonstance de jubilé,
je tiens d’abord à rendre grâce avec vous et pour vous, comme dit l’apôtre
Paul, « pour la part que vous avez
prise à l’Evangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ». Oui,
l’Esprit nous accorde maintenant cette liberté intérieure de pouvoir
reconnaître réciproquement, en nos Eglises, les fruits de ses inspirations et de
ses énergies en vue de témoigner pour l’Evangile du Christ. Nous le faisons de
manières parfois différentes, mais surtout complémentaires, dans nos célébrations
liturgiques, dans nos recherches théologiques, dans nos coopérations nouvelles
et dans notre présence au monde. Merci, Seigneur.
Celui qui a commencé
en vous cette œuvre excellente en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour du
Christ. Ph 1,6.
Sur le beau chantier œcuménique de la
réconciliation en vue de l’unité parfaite voulue par le Christ (Cf Jn 17,23),
nous savons qu’il y a encore du travail à accomplir, des défis à relever, toujours
avec la grâce de Dieu. C’est notre mission à tous, et c’est aussi notre joie,
surtout si nous pouvons progresser dans nos fidélités en nous donnant la main.
C’est sans doute en se réformant toujours
davantage, comme le concile Vatican II l’a souhaité, que l’Eglise catholique
deviendra encore plus évangélique et même plus catholique. C’est aussi en
continuant ses réformes que les Eglises issues du grand mouvement du 16ème
siècle deviendront elles aussi encore plus évangéliques et même un peu catholiques.
Sous les poussées de l’Esprit du Christ
ressuscité, nous ne pouvons que nous rapprocher pour former enfin ensemble, quand
le Seigneur le voudra et comme il le voudra, un seul chœur symphonique d’unité
plurielle, qui chante l’Evangile au cœur du monde Telle est l’Eglise que nous
confessons dans notre Credo commun, celle qui est une, sainte, catholique/universelle
et apostolique.
Oui, Dieu m’est témoin que je vous aime tous
tendrement dans le cœur du Christ Jésus. Ph 1,8.
Heureusement, ils sont révolus les temps de la
haine, de la violence et de l’exclusion. Nous avons commencé à nous aimer, à le
dire, à le montrer surtout, et ça change tout sur la route de l’oecuménisme.
Cela vaut pour les échanges entre ministres, à tous niveaux, mais c’est aussi
palpable entre nos communautés, surtout quand nous prions ensemble, quand nous
nous mettons à l’écoute commune de la Parole de Dieu et enfin quand nous sommes
unis pour faire avancer dans notre société le projet divin d’une humanité de
justice, de solidarité et de paix. Il n’y a pas de progrès vers la communion sans
amitié, sans amour fraternel entre nous et autour de nous.
En ce jour de jubilé : je veux vous le
dire en toute sincérité : mes frères et sœurs réformés, de toutes nuances,
tels que vous êtes : nous vous aimons, je vous aime tous dans le cœur du
Christ Jésus. Comme le chante le psaume 133, qu’il est bon, qu’il est doux, d’habiter en frères tous ensemble.
Pour la gloire de Dieu
et le salut du monde.
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