Troisième dimanche de l’Avent
Bon appétit !
Des sauterelles et du miel sauvage. Mais vous
n’êtes pas obligés de goûter à ce menu. De même pour l’accoutrement : une
tunique de poils de chameau et un pagne de peau autour des reins. Ce n’est
pas très recommandable sous nos climats.
Et pourtant l’homme en question est vivement
recommandé à notre méditation et à notre imitation par l’évangile de ce
dimanche. Car à l’heure des illuminations tous azimuts, on a surtout besoin de
rencontrer des témoins de la vraie Lumière qu’est le Christ. Pourquoi pas nous ?
La vocation, la consécration et l’envoi sont
déjà garantis par le baptême, celui de Jésus Christ. Il nous reste à y aller,
de toute notre foi, humblement et courageusement, comme Jean Baptiste.
Humblement. Jean ne se prenait pas pour un
autre. Indigne de délier la courroie des sandales du Christ –comme il le dit-,
il lui suffisait de savourer le bonheur de s’effacer devant le Sauveur, après
l’avoir montré à son entourage en l’appelant l’Agneau de Dieu. Courageusement.
Car rien que pour affirmer cela, il lui fallut une grande vaillance. Jusqu’au
martyre.
Nous sommes dans une société –chez nous- qui
nous offre la liberté de conscience et de culte. Dans le tintamarre des
philosophies et religions, les chrétiens sont devenus plus humbles. Ils ne sont
plus les seuls. Ils doivent respecter les autres, y compris celles et ceux qui
disent ne pas croire en Dieu ou n’avoir aucune religion.
Est-ce une raison pour que nous devenions timides,
muets ou honteux ? La manière d’être de Jean Baptiste étonnait. Sa façon
de vivre posait question. Il y eut un grand débat autour de sa personne, ce qui
lui permit de témoigner franchement, à haute voix, pour celui qui, plus grand que lui, se tenait
encore comme un inconnu au milieu de son peuple.
N’est-ce pas aussi notre situation ? Le
Christ est-il mieux connu et reconnu de nos jours qu’aux temps du Baptiste ?
Une conclusion s’impose : on cherche des Jean Baptiste, et les baptisés
sont les premiers qui devraient se sentir concernés, appelés, envoyés.
Pour que Noël ne soit pas qu’une débauche de
consommation autour du père Noël. Pour que la mort et la résurrection de Jésus
de Nazareth parlent encore aux hommes et femmes de notre temps. Et finalement
leur disent : « Dieu est Amour. Il t’aime. Laisse-toi aimer par lui,
à la suite de Jésus. Le sais-tu ? Il y a même un repas pour expérimenter
tout ça : l’eucharistie. Prend et mange. C’est si bon ! »
Claude
Ducarroz
A paru sur le site www.cath.ch
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