Fleur de vie
Le botellon
Au sortir d’une messe de confirmation, près d’un restaurant. La route est jonchée de détritus, des bouteilles cassées bordent la chaussée, les arbustes ont subi des outrages et des bacs à fleurs sont en miettes. Pourquoi ? Il y eut un botellon dans la maison d’en face, à savoir une beuverie jusqu’à plus soif, jusqu’au bout de la nuit.
Au-delà des responsabilités personnelles, je m’interroge sur notre société. Elle permet tout, elle incite à tout, même au pire. Avec des conséquences qui vont sûrement bien au-delà de quelques immondices. Au vu des reliquats de cette fête, je puis supposer qu’il y eut aussi quelques cœurs brisés, quelques corps blessés.
Quand une société fonctionne à coups d’hyper-consommations pour assurer des hyper-bénéfices, on ne s’étonne pas des dégâts qu’elle engendre. Il suffit de penser aux parents inquiets et impuissants, aux conjoints et enfants des alcooliques et toxicomanes. Et à chacun de nous, car il faut évidemment payer cher, après la bacchanale, pour réparer les dommages physiques, psychiques et moraux.
Je vous entends : il faut bien que jeunesse se passe ! Oui, mais ne peut-elle pas se passer autrement, avec des plaisirs qui n’expirent pas dans les tristesses du petit matin ? Entre la tolérance jusqu’à l’abdication et l’interdiction jusqu’à la répression, il y a un chemin de dialogue entre jeunes et adultes pour le respect de la dignité humaine, y compris dans le domaine des loisirs collectifs.
Alors, quel espoir ? Peut-être justement ces confirmés qui, avec la grâce de l’Esprit reçu, peuvent donner une autre image d’une jeunesse joyeuse, mais aussi raisonnable.
1640 signes Claude Ducarroz
jeudi 7 avril 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire