Fleur de vie
Au fil du Doubs
Randonnée en solitaire au bord du Doubs. Je m’arrête de temps en temps pour observer son eau sombre, mais transparente. A mon grand étonnement, je n’ai jamais vu un seul poisson dans cette rivière mythique qui constitue un trait d’union bucolique entre la France et la Suisse ? Deux constatations me rassurent : il y a encore des pêcheurs au bord de l’eau et les restaurants sis sur les rives ne manquent jamais d’attirer les touristes en vantant les fameuses truites du Doubs. Il y a donc encore des poissons dans le Doubs. Moins qu’avant, me dit un pêcheur, qui pourtant espère voir sa longue patience bientôt récompensée.
Sur la mer de Tibériade, les pêcheurs de Galilée n’avaient rien pris de toute la nuit. Ils ont aussi dû se demander s’il y avait encore des poissons dans leur lac favori. Mystérieusement, au petit jour, Jésus a rempli leurs filets. Mais surtout il a bouleversé leur vie. Il en a fait des pêcheurs d’hommes, des porteurs de Bonne Nouvelle pour le monde. Un métier encore plus difficile, mais tellement nécessaire à l’écologie spirituelle de l’humanité.
Y a-t-il encore des poissons dans le lac de l’Eglise ? On en voit si peu dans les églises. Et tant de pêcheurs de bonne volonté reviennent bredouilles de leur mission d’amour et de paix.
Une seule solution pour ne pas désespérer : rester dans la barque de Jésus –à savoir son Eglise-, sur sa parole toujours relancer les filets de l’évangélisation et se redire sans cesse que nous sommes humblement au service d’un autre, plus grand que nous.
Seul celui qui se met à son propre compte est certain de revenir capot.
1614 signes Claude Ducarroz
mercredi 27 juillet 2011
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