Fleur de vie
Réparer et construire
J’habite une rue dont les maisons sont construites sur un promontoire dominant la rivière. Autant dire que nos murailles sont accrochées à une falaise un peu vertigineuse. L’autre jour, un pan de mur s’est effondré dans la maison voisine, de quoi susciter quelque frayeur. Et maintenant j’admire le travail de deux maçons –portugais évidemment- qui prennent des risques et mettent tout leur savoir faire afin de reconstruire ce mur indispensable à notre sécurité. Que de labeur pénible, que d’audace calculée, que de minutie jusque dans les détails !
L’apôtre Paul a décrit l’Eglise comme une maison en voie de construction. En un mot : un chantier. Tout n’est donc pas parfait. Il y a un plan de réalisation à suivre, donné par l’architecte Jésus Christ dans son Evangile. Compte tenu des difficultés du terrain, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait parfois des réparations à faire parce que tel pan de l’édifice a été gangrené par l’usure des matériaux ou les défauts de la structure. C’est le rôle des assemblées communautaires, de la paroisse jusqu’à l’Eglise universelle, de provoquer régulièrement ce que le bon pape Jean XXIII appelait un « aggiornamento », une réforme, comme disent nos frères et sœurs protestants.
Alors que manque-t-il à notre Eglise? Peut-être tout simplement des ouvriers qui, tels les deux maçons de notre maison, se mettent vraiment à la tâche au lieu de gémir ou de désigner des coupables.
Oui, des chrétiens qui s’engagent dans la réparation et la reconstruction évangéliques, de tout leur cœur, de toute leur foi. Et de toutes leurs mains.
1606 signes Claude Ducarroz
mercredi 27 juillet 2011
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