Honneur aux veilleuses !
Expérience d’hôpital. Le mot
« veilleuse » désigne deux réalités typiques en ce lieu. D’abord la
petite lampe bleue qui scintille discrètement durant la nuit. Elle n’empêche
pas le sommeil, mais permet de garder les principaux repères en cas de
problème. Et puis il y a surtout une personne : l’infirmière de garde qui
passe auprès du malade à intervalles réguliers et se tient prête à intervenir
au moindre appel.
En ce premier dimanche de l’Avent, l’évangile
nous invite à veiller, à devenir des chrétiens « veilleurs ». Ce
n’est peut-être pas un hasard : ce même jour commence l’année vouée à la
vie consacrée dans notre Eglise. Des veilleurs, des veilleuses : une belle
définition pour caractériser la mission des religieux et religieuses.
C’est d’abord l’occasion de dire merci à celles
et ceux qui nous ont fait tant de bien au nom de cette vocation particulière.
Qui n’a pas croisé sur son chemin de vie, au moins une fois ou l’autre, ces
hommes et surtout ces femmes qu’on appelle des religieux, des moines, des Frères,
des Sœurs, etc… ? Ils nous ont
aidés à grandir en humanité et en christianité. Avec quelques exceptions
évidemment, car nul n’est parfait.
Aujourd’hui, du moins chez nous, ces figures
d’évangile sont devenues rares. Elles vivent dans des communautés
vieillissantes. La mission de veiller se concentre dans la prière et le courage
de l’humble service jusqu’au bout, sans beaucoup de perspectives de
renouvellement. Mais nous croyons, avec eux et avec elles, que le Seigneur
n’abandonne pas son Eglise, y compris dans le charisme de « la veille
évangélique » au cœur du monde. De
nouvelles communautés naissent, des vocations religieuses surgissent sous
d’autres modalités.
Et puis la mission des veilleurs n’est-elle pas
confiée à tous les chrétiens ? Etre attentifs à la parole de Dieu et aux
inspirations de l’Esprit, c’est l’ardent devoir
de tous les baptisés, surtout durant le temps de l’Avent. Avec ou sans des
vœux reconnus par l’Eglise, ne sommes-nous pas tous appelés à vivre dans une certaine obéissance, dans l’esprit de
pauvreté, dans une chasteté adaptée à chaque état de vie, selon l’invitation universelle
des Béatitudes ?
Même si nous apprécions l’exemple de celles et
ceux qui donnent un si beau témoignage de don de soi, y compris par la vie
communautaire qui encadre et soutient leur pratique prophétique des conseils
évangéliques.
Mes Frères, mes
Sœurs : merci !
Claude
Ducarroz
A paru sur le site cath.ch de vendredi 28 novembre
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