mercredi 18 mai 2011

Il reste le chapelet

Fleur de vie

Il reste le chapelet

Merveilleux ! Jeanne a 98 ans, elle se sent bien, elle ne souffre pas. Elle a toute sa tête et le moral est bon. Sauf qu’elle ne voit presque plus. Elle reconnaît ses proches à leur voix et la canne blanche lui permet encore une petite autonomie de marche.
Je la trouve dans son fauteuil, le chapelet à la main. « J’y tiens beaucoup, me dit la presque centenaire, car il m’aide à entretenir ma vie spirituelle. » Comme elle ne peut plus lire ni regarder la télévision, comme elle est un peu sourde, Jeanne ce cramponne à son rosaire pour méditer l’Evangile. Elle égrène ses mystères avec une ferveur et une confiance qui m’édifient.
Le chapelet, cet évangile des pauvres ! Et pas seulement parce que cette méditation est à la portée des plus humbles. Jeanne s’explique : « Au gré des dizaines, je passe en revue celles et ceux que j’aime, qui me font du bien ou me font du souci. » Et les soucis ne lui manquent pas. Ses enfants ont délaissé toute pratique religieuse, ses petits-enfants ne sont même pas baptisés. « Je les prends dans ma prière, je les offre au Seigneur. C’est aussi cela, être une maman et une grand-maman jusqu’au bout. », ajoute Jeanne qui retrouve sérénité et courage justement en récitant son chapelet.
Il y a bien des manières d’être chrétien en communion avec Marie, la mère de Jésus et notre mère. La méditation du rosaire demeure une belle façon de donner la main à la Sainte Vierge sur le chemin qui mène à Jésus.
« Je prie aussi pour vous », me dit Jeanne avant que je la quitte.

1537 signes Claude Ducarroz

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