vendredi 11 janvier 2013

A propos des reliques de saint Nicolas à Fribourg

Quelques questions-réponses




1. Dès le début, les chrétiens ont entouré de vénération les restes mortels des martyrs et des saints, à l’endroit où ils avaient été enterrés. Puis, ces ossements –appelés « reliques »- ont été dispersés pour permettre une telle vénération un peu partout. Il est vrai qu’il y eut peu à peu des abus dans le culte des reliques. A juste titre, la Réforme protestante a lutté contre de tels abus.



2. Dans les Eglises d’Occident, le culte des reliques est devenu marginal, mais encore présent, notamment dans les lieux de pèlerinages. Ici à Fribourg, nous organisons des célébrations autour des reliques de saint Nicolas à l’occasion de sa fête au début de décembre. Mais nous constatons que les chrétiens d’Orient, orthodoxes et catholiques, ont encore une grande vénération pour ces reliques. Ils viennent, toujours plus nombreux, nous demander de pouvoir prier et chanter devant la relique de ce saint qui figure en éminente place sur leurs iconostases.



3. Saint Nicolas fut un évêque de Myre, dans la Turquie actuelle, qui vécut autour de l’an 300 ans. Il a participé au concile de Nicée en 325. Beaucoup de légende se sont ajoutées à son portrait. Ses reliques furent emportées par des marins à Bari au Sud de l’Italie en 1087 afin de les mettre à l’abri devant l’avancée des troupes ottomanes. De Bari, certaines reliques sont arrivées d’abord au monastère de Hauterive près de Fribourg en 1405. Enfin le pape Jules II en 1506 a demandé à ces moines de donner cette précieuse relique à l’église de Fribourg.



4. Il n’est pas possible de prouver scientifiquement qu’il s’agit des restes de saint Nicolas, mais une expertise de 2005 nous donne des indices qui permettent de le supposer. L’important, c’est que cet objet sacré fasse partie intégrante de l’histoire, de la culture et de la symbolique de Fribourg, comme le prouvent les foules qui viennent fêter saint Nicolas à la cathédrale chaque année au début de décembre. C’est pourquoi nous tenons beaucoup à ce qu’il demeure chez nous. Même si nous comprenons que les autorités de Myre veuillent faire un musée autour de la figure de saint Nicolas.



Claude Ducarroz



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