Continuons d’oser l’accueil
Ils sont venus de
loin. Des lointains horizons qu’ils ont dû quitter en catastrophe.
En emportant avec eux les cicatrices de
souffrances inoubliables, la rude géographie de parcours improbables et
quelques espérances si fragiles.
Ils sont arrivés
jusqu’ici, chez nous. Ils sont là maintenant, au milieu de nous.
Qu’est-ce qu’on peut
faire ? Qu’est-ce qu’on va faire ?
Faire quelque chose
contre eux ? avec eux ? pour eux ?
« Osons l’accueil » a choisi dès le
départ. Rien contre eux puisqu’ils sont des humains, comme nous. Même si nous
voulons rester lucides et responsables.
Quelque chose pour eux, sûrement. C’est la
solidarité de base, le réflexe de l’accueil, l’hospitalité.
A partir de regards
bienveillants, de mains tendues, de cœurs ouverts.
Dans cet esprit, nous avons voulu nous investir
nous-mêmes, mais aussi en entraîner d’autres à faire de même. Il y a encore
tant d’amour à réveiller dans les sources profondes de l’Helvétie.
Des hommes, des
femmes, des familles de chez nous se sont levés, présentés, proposés.
Ils ont osé l’accueil,
comme le prouvent les quelques statistiques que nous vous révélons.
Un accueil concret, simple, généreux, souvent
« à la maison » ou juste à côté. Et aussi grâce à de multiples petits
services, qui ne sont pas rien, dans ces circonstances.
Nous l’avons fait tous ensemble, sans jamais
devenir les propriétaires de notre action, mais en collaborant loyalement avec
les instances publiques et des associations privées travaillant dans le même
esprit.
Et nous avons fait cette expérience. En
oeuvrant pour les requérants d’asile, nous avons grandi avec eux. Ils ont
contribué à élargir l’espace de nos tentes, les dimensions de nos regards, les
capacités de nos cœurs.
Ils nous disent et
redisent leur reconnaissance. Nous leur disons aussi merci.
« Osons l’accueil », c’est un échange
de cadeaux.
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