Cath.ch
Allons-y,
nous aussi.
Luc 2,16-21
Du côté du ciel, tout a été dit. Les anges ont
délivré leur message. Ils sont repartis vers le ciel. (Cf. Luc 2,8-14). Que
va-t-il se passer sur la terre ? Un vrai remue-ménage. Réveillés en pleine
nuit, les bergers se mettent en route, en toute hâte. Surprise ! On leur
avait annoncé la naissance d’un Sauveur et Seigneur dans la ville du roi David.
Et voilà qu’ils découvrent un couple de pauvres migrants réduits à placer leur
bébé nouveau-né dans une mangeoire pour animaux. C’est peu dire que ça
bouscule. Du coup, le déplacement le plus déconcertant se produit dans leur
foi. Ces juifs reconnaissent le Messie promis dans cet enfant de la misère, eux
qui l’avaient sans doute imaginé dans le palais d’un roi. Et leur étonnement
devient contagieux. En retournant à leurs pâturages, ils n’en finissent pas de
chanter les louanges de Dieu. On a dû les entendre jusque dans la ville de
Bethléem !
Nous sommes tous invités à passer par un ou
plusieurs Noël dans nos vies.
Des signes, il y en a qui sont donnés en chacun
de nos destins, tantôt dans la clarté du bonheur, tantôt dans la pénombre des
épreuves. Des anges imprévus– plus probablement des compagnons d’humanité –
nous révèlent sûrement quelque chose de la part de Dieu, au firmament des
évènements. Il s’agit alors de nous mettre ou remettre en route, de bouger dans
nos habitudes et de chambouler notre confort plus ou moins douillet.
Au rendez-vous
de l’étape, il y a toujours la même découverte, en forme de rencontre. Il y a
Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. En direct dans
l’expérience religieuse, que ce soit la prière ou l’eucharistie. Ou
indirectement – mais c’est la même humaine et divine compagnie - quand Jésus
nous attend dans les pauvres de notre monde, qu’ils soient tout proches ou
venus de loin. On est toujours convoqué à la crèche. Pas dans les palaces des
grands de ce monde, mais dans les soupentes des pauvres de notre société.
Là plus qu’ailleurs, il y a à entendre et à
voir. A entendre le chant de l’évangile du salut pour tous. A voir la gloire de
Dieu sur le visage des petits de la terre, à commencer par les enfants.
Et l’on peut toujours, comme Marie et avec
Marie, retenir tous ces évènements et les méditer dans notre cœur. Autrement
dit prier avec la vie, louer avec nos rencontres, réfléchir avec les surprises,
présenter toute l’humanité fraternelle à la bénédiction de Dieu.
Dans cet esprit, qui sait ?, 2017 peut
devenir un peu meilleur que 2016. Chacun de nous, avec la grâce de Dieu, peut
contribuer à exaucer les vœux des anges : « Paix sur la terre aux
hommes que Dieu aime. »
A paru sur le site cath.ch Claude Ducarroz
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