Deuxième dimanche de Pâques
Jean 20,19-31
Une brassée de cadeaux
-
Vous dites que Jésus est ressuscité. Tant mieux pour lui. Mais qu’est-ce
que ça change pour nous ?
-
Venez avec moi ! Il vient
d’entrer, malgré les portes closes. Ecoutez et voyez. Il a le cœur et les bras
pleins de cadeaux. Pour vous aussi.
Le premier cadeau,
pour ses disciples ébahis comme pour nous aujourd’hui, c’est évidemment sa
présence en personne, si sobrement signalée : « Jésus vint et il se
tenait là au milieu d’eux ».
Et maintenant, c’est la collection de l’amour pascal.
D’abord la paix, que
Jésus exprime à trois reprises. La paix, ce don typique d’un Dieu qui nous fait
du bien parce qu’il nous aime.
Puis la joie, celle
qui jaillit lorsque les témoins de la crucifixion constatent que le mort est
désormais vivant. Et c’est bien lui puisqu’il leur montre les cicatrices de ses
mains blessées et de son côté transpercé.
Ensuite, voici le Souffle,
celui de Dieu, l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Une
première Pentecôte.
Avec tous ses effets,
à commencer par le pardon des péchés. Car pour laisser la résurrection rayonner
de tous ses feux, notre coeur doit être libéré des vieilleries et des
obscurités qui l’encombrent. C’est fait.
-
Je veux bien. Mais ça ne fait pas encore un croyant.
-
Patience. Même parmi les apôtres, il
y eut des résistants. Vous êtes simplement comme Thomas. Ce n’est pas une
mauvaise compagnie.
Jésus est très
patient. Il revient à la charge, aussi souvent qu’il le faut, de toute sa
présence, de toute sa parole, de tout son corps et son sang. Comme à
l’eucharistie en somme.
Enfin voici le cadeau
de la foi, celle qui s’exprime à retardement, mais qui est encore plus profonde
que celle des autres : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Avec une
béatitude en prime : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Que du bonheur !
Finalement, qu’est-ce
que ça change ? Il y a une ultime surprise, c’est la vie éternelle,
exprimée ainsi : « …pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son
nom. »
Voilà la brassée des cadeaux du Ressuscité, le multipack de Pâques.
De quoi en vivre très
longtemps, non sans donner peut-être à d’autres l’envie de partager un si riche
menu. Car les cadeaux de Jésus ne sont pas réservés à une pieuse élite
d’enfants gâtés, mais ils sont destinés à tous. Pour vous aussi.
Dans la liberté et la
joie.
Claude Ducarroz
A paru sur www. cath.ch
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