Fleur de vie
Les autres catholiques
Voyage aux confins est de la Hongrie, dans la région des trois clochers. Là, en effet, se côtoient les catholiques latins, les gréco-catholiques et les protestants calvinistes.
Visite dans une paroisse gréco-catholique. Un jeune homme nous attend sur le parvis pour nous conduire dans l’église où nous accueille M. le Curé… qui est son papa. Présentation d’usage. Ce prêtre est père de neuf enfants, l’aîné est déjà prêtre et son troisième fils se prépare à le devenir en étudiant…à Rome. Voyant certains petits sourires à l’évocation de ses neuf enfants, le curé ajoute : « Il est normal qu’un prêtre gréco-catholique ait une famille nombreuse. » On apprendra ensuite que ses deux collègues n’ont, respectivement, que cinq et six enfants ! Et le brave curé d’ajouter, cette fois dans un sourire bien à lui : « Ici, nous n’avons pas le problème du manque de prêtres ! » A la sortie de l’église, nous avons souhaité rencontrer la mère de cette belle famille. Hélas ! pour nous, elle venait de partir avec son mari en visite auprès d’une famille éprouvée.
J’ai constaté souvent combien les catholiques latins –que nous sommes- ignorent qu’il y a aussi d’autres manières que les nôtres d’être catholiques, et même très unis au pape de Rome. Peut-être même davantage que nous.
Je ne suis pas naïf au point de penser que l’ordination d’hommes mariés puisse résoudre tous nos problèmes. Mais une visite au pays des catholiques de tradition orientale a quand même de quoi faire réfléchir.
Du moins ceux qui veulent bien se donner cette utile peine !
1570 signes Claude Ducarroz
jeudi 11 août 2011
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