Célébrer la Parole de Dieu
« Célébrez
le Seigneur, car il est bon… Ils ont cru en ses paroles, ils chantaient sa
louange. »
Ps 106, 1 et 12
But
et sens
La Parole de Dieu nous est adressée pour que
nous l’écoutions, pour que nous la mettions en pratique, mais aussi pour que
nous la célébrions de toute notre foi et de tout notre cœur.
Elle suscite la prière personnelle sous toutes
ses formes, mais elle provoque aussi des célébrations communautaires qui
manifestent la joie et la confiance de l’Eglise en son Seigneur.
Pour
bien célébrer la Parole, il faut se souvenir
1. Que
les Ecritures sont habitées par l’Esprit, le même qui révèle Dieu dans ses
paroles et inspire la réponse de l’Eglise dans ses célébrations et ses
liturgies. C’est pourquoi le croyant commence à préparer une célébration en
demandant les lumières de l’Esprit-Saint.
2. Que
toute célébration de la Parole est l’œuvre de tout le Corps communautaire du
Christ. C’est pourquoi, même si nous sommes peu nombreux, nous vivons ces
célébrations en communion avec toute l’Eglise, en mettant en œuvre la
participation et les charismes du plus grand nombre possible. Pas de « one
man show » !
3. Que
toute célébration vise la gloire de Dieu et le salut du monde. C’est pourquoi,
autant que possible, elle prend en compte la vie des gens, que ce soit dans
l’Eglise ou dans la société en général.
4. Que la
Parole de Dieu est toujours le cœur vivant et vibrant de telles célébrations.
C’est elle qui préside. Nous ne sommes que ses « porte-Parole »,
humbles serviteurs de sa lumière pleine de vérité et d’amour.
Il
y a deux types de célébrations de la
Parole
Nous pouvons partir de la Parole elle-même, à
travers un texte ou des textes bibliques que nous voulons honorer, illustrer, célébrer,
faire mieux comprendre et mieux accueillir.
Nous pouvons aussi partir d’une circonstance
humaine ou ecclésiale, d’un thème particulier que nous voulons éclairer par la
Parole de Dieu, afin qu’elle leur confère une nouvelle profondeur, un
rayonnement, une meilleure application dans la vie, selon l’esprit de
l’Evangile.
Feuille
de route
1. Quoi
qu’il en soit du point de départ, il faut d’abord choisir ou retenir la Parole,
car c’est elle qui va structurer la célébration, et c’est d’elle que nous
allons partir pour construire la
liturgie. C ’est pourquoi il est nécessaire de lire les
textes, de les creuser à partir des notes et commentaires, d’essayer de les
comprendre au mieux. Ils doivent demeurer des textes –guides, et non pas
devenir des prétextes plus ou moins accommodés à notre sauce.
2. Autour
du texte – respecté et bien lu-, on peut construire une célébration qui
comporte les éléments suivants :
- Le
signe de la croix, ainsi que la bénédiction finale, pour donner le ton
trinitaire.
- Des
chants et des musiques qui apportent des éléments lyriques en lien avec la
Parole ou le thème, sans oublier le riche trésor des psaumes qui sont les
chants naturels d’accompagnement de la Parole.
- Des
prières, qu’elles proviennent du trésor liturgique de l’Eglise ou de compositions
plus libres, avec toutes les couleurs qu’elles peuvent comporter, suivant les
circonstances (supplication, louange, actions de grâces, cris de plainte ou de
confiance, etc…)
- Des
gestes variés, à saveur liturgique, qui illustrent la célébration, à commencer
par la procession, l’encensement, la mise en évidence de la Bible, la venue
d’icônes, les décorations florales et lumineuses, les images, des objets
symboliques, etc…
- Des
gestes plus actualisés –voire plus personnalisés- peuvent aussi prendre place
dans la liturgie. Mais
il faut se souvenir qu’ils doivent être en lien avec la Parole ou le thème. De
même pour les objets, qui doivent rester clairement symboliques et donc lisibles
dans leur signification.
Points
d’attention
- Il
vaut mieux une sobriété significative et parlante, plutôt qu’une surabondance
qui aboutirait à du remplissage sans relief. Toute surcharge nuit à la bonne
ambiance et à l’accueil intérieur, et finit par lasser au lieu d’édifier.
- Les divers sens de notre humanité doivent
être mis au service de la Parole dans ses expressions et ses réalisations. Il
faut éviter le pur « cérébralisme ».
- La
place du silence est essentielle, surtout lorsque la célébration a été vibrante
et sonore, car l’équilibre des sens et des ambiances favorise l’intériorisation,
comme la juste expression. Il y a un temps pour tout.
- Les
techniques modernes multiplient les formes d’illustrations et d’expressions.
Mais il ne faut pas céder au cinéma faussement liturgique. Par ailleurs, il faut
bien maîtriser ces médias, les éprouver avant la célébration, afin qu’ils
servent la Parole au lieu de nous distraire inutilement, surtout en cas de
panne !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire