dimanche 19 mai 2013

Lourdes 2013 Méditation d'envoi


Lourdes 2013                                                                                          1

Messe d’envoi

Voilà ! c’est notre dernière célébration tous ensemble. Nous allons bientôt nous quitter. On ferme !
Eh ! bien, justement pas. On ouvre ! Car notre pèlerinage ne fut pas une séance de cinéma religieux, avec un « ouvreur », comme il s’appelle, qui aurait le devoir de bien refermer les portes quand tout le monde aura quitté la salle.
Avec Jésus et la complicité de sa mère Marie, tout reste ouvert. Ils ne craignent pas les cambriolages !
Depuis que le cœur du Christ s’est ouvert à deux battants sur la croix pour laisser couler le sang et l’eau, le réservoir de la miséricorde de Dieu est demeuré entièrement disponible pour les assoiffés de son amour. Et nous le sommes tous, n’est-ce-pas ?
Depuis que le tombeau du crucifié s’est ouvert un matin de Pâques, c’est la vie – et même la vie éternelle – qui est définitivement victorieuse sur toutes les froides clôtures du mal et de la mort.
Par la puissance de son Esprit, qui ouvrit violemment les portes de l’Eglise sur le monde au jour de Pentecôte, avec nous, Jésus ne joue pas à guichets fermés mais à « portes ouvertes », larges et universelles, comme les bras du Seigneur sur la croix.


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Vous vous souvenez sans doute des premières paroles du pape Jean-Paul II  après son élection : « N’ayez pas peur, ouvrez largement les portes au Christ ».
Depuis notre entrée dans la vie, depuis notre baptême, Dieu  tient « portes ouvertes » dans la maison toujours accueillante de son infinie tendresse. Revisitons sans cesse le palais de son amour. Oui, tout est ouvert, transparent, pour nous, pour tous.
La porte de sa parole dans la Bible de tous les partages, que ce soit à la maison ou dans la liturgie.
La table de l’Eucharistie où retentit sans cesse cette merveilleuse et pressante invitation : « Heureux les invités au repas du Seigneur ».
La chambre du pardon pour retrouver l’intimité d’une profonde communion avec notre meilleur ami, que nous avions oublié ou offensé.
Et ce dialogue de tous les possibles – n’importe où, n’importe quand – que l’on appelle la prière, toute simple, comme on se sent, comme on est.
Au livre de l’apocalypse, il est écrit cette proposition de Jésus ressuscité : « Voici que je me tiens à la porte et que je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la Cène avec lui et lui avec moi. »
Voilà le programme de l’après-pèlerinage.
A vous d’ouvrir à celui qui frappe sans cesse avec patience et délicatesse, à la porte de notre cœur.
Et pour vérifier si nous lui ouvrons vraiment, laissons-nous guider par Marie. La méthode est simple, telle qu’elle est écrite dans l’Evangile de cette messe : faire de nos visites… des visitations.
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Car l’ouverture à Dieu se joue aussi dans nos ouvertures aux autres, dans la variété des rencontres - programmées ou provoquées – là où nous vivons au jour le jour.
Ouvrir d’abord les portes de notre amour fraternel, surtout aux souffrants, aux nécessiteux, aux exclus, tout près ou au loin, dans l’esprit du Magnificat.
Frapper humblement à la porte de nos proches et  prochains pour leur proposer la foi chrétienne, en leur donnant envie de croire, d’espérer et d’aimer, dans l’Eglise et avec l’Eglise.
Que de visites « à portes ouvertes » nous attendent ! Visites reçues, visites rendues.
Et toujours, là où il y a de l’amour, la présence mystérieuse de Jésus, pour faire Visitation avec Marie enceinte de Lui et de l’Eglise.
A cœur ouvert, comme Dieu.



Claude Ducarroz

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