Lourdes 2013 1
Messe d’envoi
Voilà ! c’est notre dernière
célébration tous ensemble. Nous allons bientôt nous quitter. On ferme !
Eh ! bien, justement pas. On
ouvre ! Car notre pèlerinage ne fut pas une séance de cinéma religieux,
avec un « ouvreur », comme il s’appelle, qui aurait le devoir de bien
refermer les portes quand tout le monde aura quitté la salle.
Avec Jésus et la complicité de sa
mère Marie, tout reste ouvert. Ils ne craignent pas les cambriolages !
Depuis que le cœur du Christ s’est
ouvert à deux battants sur la croix pour laisser couler le sang et l’eau, le
réservoir de la miséricorde de Dieu est demeuré entièrement disponible pour les
assoiffés de son amour. Et nous le sommes tous, n’est-ce-pas ?
Depuis que le tombeau du crucifié
s’est ouvert un matin de Pâques, c’est la vie – et même la vie éternelle – qui
est définitivement victorieuse sur toutes les froides clôtures du mal et de la
mort.
Par la puissance de son Esprit, qui
ouvrit violemment les portes de l’Eglise sur le monde au jour de Pentecôte,
avec nous, Jésus ne joue pas à guichets fermés mais à « portes
ouvertes », larges et universelles, comme les bras du Seigneur sur la
croix.
2
Vous
vous souvenez sans doute des premières paroles du pape Jean-Paul II après son élection : « N’ayez pas
peur, ouvrez largement les portes au Christ ».
Depuis notre entrée dans
la vie, depuis notre baptême, Dieu tient
« portes ouvertes » dans la maison toujours accueillante de son
infinie tendresse. Revisitons sans cesse le palais de son amour. Oui, tout est
ouvert, transparent, pour nous, pour tous.
La porte de sa parole
dans la Bible de tous les partages, que ce soit à la maison ou dans la
liturgie.
La table de l’Eucharistie
où retentit sans cesse cette merveilleuse et pressante invitation :
« Heureux les invités au repas du Seigneur ».
La chambre du pardon pour
retrouver l’intimité d’une profonde communion avec notre meilleur ami, que nous
avions oublié ou offensé.
Et ce dialogue de tous
les possibles – n’importe où, n’importe quand – que l’on appelle la prière, toute
simple, comme on se sent, comme on est.
Au livre de l’apocalypse,
il est écrit cette proposition de Jésus ressuscité : « Voici que je
me tiens à la porte et que je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la Cène avec lui et lui avec
moi. »
Voilà le programme de
l’après-pèlerinage.
A vous d’ouvrir à celui
qui frappe sans cesse avec patience et délicatesse, à la porte de notre cœur.
Et pour vérifier si nous
lui ouvrons vraiment, laissons-nous guider par Marie. La méthode est simple,
telle qu’elle est écrite dans l’Evangile de cette messe : faire de nos
visites… des visitations.
3
Car l’ouverture à Dieu se
joue aussi dans nos ouvertures aux autres, dans la variété des rencontres -
programmées ou provoquées – là où nous vivons au jour le jour.
Ouvrir d’abord les portes
de notre amour fraternel, surtout aux souffrants, aux nécessiteux, aux exclus,
tout près ou au loin, dans l’esprit du Magnificat.
Frapper humblement à la
porte de nos proches et prochains pour
leur proposer la foi chrétienne, en leur donnant envie de croire, d’espérer et
d’aimer, dans l’Eglise et avec l’Eglise.
Que de visites « à
portes ouvertes » nous attendent ! Visites reçues, visites rendues.
Et toujours, là où il y a
de l’amour, la présence mystérieuse de Jésus, pour faire Visitation avec Marie
enceinte de Lui et de l’Eglise.
Claude
Ducarroz
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