dimanche 19 mai 2013

Lourdes 2013 Messe du mardi


Lourdes 2013                                                                                            1

Messe du mardi 14 mai

« Tu causes, tu causes…. Mais tu ne causes rien »-
Je me souviens avoir été remis en question par un confrère qui me voulait du bien en me rappelant qu’il ne suffit pas de parler… il faut aussi agir !
Dieu cause et même beaucoup. Mais lui, le fait dans les deux sens du mot. Il n’est pas un Dieu muet. Il parle, il s’exprime, il communique. Mais sa parole agit, elle n’est pas sans effet, comme l’a rappelé la première lecture. Dieu ne parle pas pour ne rien dire. Dieu cause … en causant.
Nous le voyons déjà en contemplant l’univers, car le ciel et la terre recontent la gloire de Dieu. Et au sommet de la création, l’homme, la femme, l’enfant sont la plus belle icône de sa splendeur puisqu’ils sont façonnés à son image. Et justement c’est dans le secret de leur conscience éveillée – un véritable sanctuaire - que Dieu continue de leur parler, là au cœur intime de tout humain, quel qu’il soit. Un mystérieux dialogue.
Et puis Dieu a choisi un petit peuple pour confident privilégié de ses mystères à connaître et à mettre en pratique : Israël, avec ses prophètes et ses poètes, qui ont entendu ses paroles et mis par écrit le premier testament. La Sainte Bible !
Enfin Dieu a dit son dernier mot en devenant lui-même la parole en personne par la venue de Jésus-Christ, son fils, notre Seigneur et notre frère. Même s’il n’a rien écrit, tout a été dit de
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la part de son Père - et le nôtre - dans  l’aventure de Jésus de Nazareth - paroles et actes –, depuis le silence de Noël jusqu’au dernier cri sur la croix, sans oublier sa résurrection et l’envoi de l’Esprit évidemment.
Dès lors, la divine parole – lumière et vie – assume un double risque. Elle est confiée à l’Eglise à travers le Nouveau testament qui recueille le témoignage varié des apôtres et de leurs compagnons. Et surtout, cette parole de feu est proposée aux oreilles de notre conscience et de notre cœur. L’Esprit continue de murmurer en nous, entre les lignes de l’Evangile, la musique d’amour de Dieu pour le salut du monde.
C’est donc à  nous de l’écouter pour l’entendre, de l’entendre pour la répandre, de la répandre en la mettant en pratique.
Tel est le chemin risqué que la Parole de Dieu veut emprunter, aujourd’hui encore, en nous et dans le monde, par nous et pour le monde.
On le voit dans la figure de Pierre, celui de l’Evangile d’aujourd’hui.
Il avait dit juste « Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant ». Il fallait encore que la parole pénètre en lui par la porte de l’amour : «Pierre, m’aimes-tu ? » et même trois fois.
Pas pour un copinage confortable, mais pour une mission difficile : « Sois le berger de mes agneaux et de mes brebis ». Et finalement pour une merveilleuse et périlleuse aventure : « Suis-moi ! »
La même Parole faite chair continue de nous être offerte par l’Eglise d’aujourd’hui, la communauté devient la « porte-parole » du Verbe de Dieu. 
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Dans la Bible, servie sur l’unique table de la liturgie à côté de l’eucharistie, c’est toujours la même invitation : prends, lis, mange… et tu seras bien nourri pour affronter les combats de la vie.
Tant d’efforts personnels, en petits groupes ou en communauté, nous sont proposés pour écouter, comprendre, savourer la parole de Dieu afin qu’elle féconde tous nos terrains humains, notamment avec les encouragements du concile Vatican II, de nos évêques, et dans un esprit œcuménique.
N’allons pas passer à côté d’un si grand bonheur promis par la Parole en personne :
« Heureux ceux et celles qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique ».
Oui, bien du bonheur !



Claude Ducarroz

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