Lourdes 2013 1
Onction des malades
Tout le monde –
vous et moi – a été, est ou sera malade, handicapé, vieux. Il parait qu’on doit
dire maintenant âgé, aîné ou sénior !
On le dit, on le
lit et surtout on le voit : les malades sont au cœur de notre pèlerinage à
Lourdes. Un cœur qui souffre, qui lutte, qui espère, qui prie. Un cœur qui bat,
qui vit, vous ! Avec vos questions :
Pourquoi ?
Pourquoi ça ?
Pourquoi moi ?
Merci à vous d’être
venus. Merci d’être là. Pour faire Eglise tous ensemble.
Il manquerait tant
de pages à notre Evangile, il y aurait une porte de moins à notre pèlerinage si
vous n’étiez pas là, avec nous et nous avec vous.
La maladie n’est
pas un choix, même s’il nous arrive de prendre des risques. La maladie n’est
pas un bien, même si nous pouvons en tirer du bien, par un supplément d’amour
donné et reçu, dans le tourbillon de l’épreuve.
Amour donné, par
vous les malades et handicapés, par votre courage, par vos sourires entre deux
larmes, par votre confiance dans la prière, par votre offrande jusqu’à l’ultime
abandon : « Père je
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remets ma vie entre tes
mains ». Avec Jésus, comme Jésus.
Amour donné ; mais
aussi amour reçu par vous. Depuis vos familles et vos visiteurs restés à la
maison jusqu’aux hospitalier(e)s ici à Lourdes, c’est l’ardent chapelet des
services et dévouements, anonymes, gratuits comme un bouquet de fleurs des
champs.
Mais peut être ne faut-il
pas oublier celles et ceux qui, sans cesse, luttent contre les maladies par
respect et amour des malades : les chercheurs, les médecins et autres
soignants, les décideurs et autres acteurs de ce qu’on appelle un peu
froidement : la politique de la santé. En un mot : le combat
quotidien pour la vie, plus humaine, plus heureuse. Merci aussi à vous.
Chers malades, vous êtes
venus ici, en donnant la main à Marie, vers le meilleur lutteur, vers le seul
vainqueur : Jésus, le crucifié ressuscité. Quand on médite l’Evangile, on
le voit si souvent avec les malades, qu’ils soient physiques ou psychiques,
sans compter ces grands handicapés de l’âme que sont les pécheurs, et tant de
souffrants par l’exclusion ou le mépris auxquels l’Evangile vient de faire
allusion, en en donnant la liste. Avec cette phrase bouleversante :
« Tout ce que vous faites à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est
à moi que vous le faites » !
Jésus a guéri, mais pas
tous. Il a consolé, il a encouragé. Iil a réconcilié, il a pardonné. Il a remis
debout. Comme à Lourdes en somme. Et surtout, sans esquiver la mort - qui fait
partie de notre condition humaine - il l’a traversée, il l’a transpercée, il en
est sorti ressuscité. Pâques, notre unique et merveilleuse espérance, pour les
vivants et pour les morts. Pour nous tous.
Aujourd’hui, ici,
l’Eglise va puiser la compassion dans le trésor de l’Evangile de Jésus, pour vous
et avec vous, chers malades.
Des paroles en forme de
prière pour votre guérison ou du moins pour votre mieux-être. Mais aussi des
gestes, tout droit venus de notre ami commun, Jésus notre Seigneur et notre
frère.
·
L’imposition des mains : une caresse de Dieu pour vous
assurer de son amour de préférence
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·
L’onction d’huile : comme le
Samaritain pour le blessé au bord de la route. Et dans ce sacrement, notre bon
samaritain à tous, c’est Jésus en personne.
Tout
cela, de la part du Christ, pour vous dire qu’il vous aime, le montrer et le
démontrer !
De la
part de l’Eglise aussi, car elle aussi vous aime. Nous en sommes la preuve.
Et de
même les prêtres, ministres émus de ce beau sacrement.
Car dans
la maladie comme dans la santé, toujours provisoire, quoi qu’il arrive et quoi
qu’il nous arrive, il nous restera toujours le plus précieux : l’amour.
Vous
connaissez, n’est-ce-pas ? l’amour plus fort que la mort.
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