Fleur de vie
Paul ou Clément ?
Pas de visite à Rome sans un pèlerinage dans les grandes basiliques. J’ai accompli consciencieusement ce pieux devoir. Une observation m’a sauté aux yeux, sur la base d’une comparaison entre les façades de St-Pierre au Vatican et de St-Jean au Latran.
Au Vatican, le pape Paul V, en 1612, a fait inscrire pompeusement son nom au centre de la façade qui domine la merveilleuse place St-Pierre, en ajoutant même son nom de famille, à savoir Borghèse. Rien pour Jésus-Christ. Par contre, sur la façade de la basilique St-Jean de Latran, le pape Clément XII, en 1735, a inscrit au milieu le nom du Christ Sauveur.
Vous me direz que c’est un détail non significatif. Vraiment ? Après le concile Vatican II, on attend surtout des papes qu’ils guident l’Eglise catholique vers une plus grande communion avec le Christ et son Evangile selon le vœu de l’humble et saint pape Jean XXIII. Le pape n’est-il pas le « serviteur des serviteurs » de Dieu ? A l’ère œcuménique, Jean-Paul II a senti cela. Dans une encyclique sur l’unité des chrétiens (1995), il a reconnu que la papauté devait passer par une profonde conversion pour que ce ministère puisse « réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres ». C’est une tâche immense, ajoute Jean-Paul II, que le pape ne peut mener à bien tout seul. C’est pourquoi il fit appel aux autres Eglises et chrétiens pour relever ce défi si important pour l’avenir de la chrétienté.
Tellement loin des pontifes obsédés par leur propre gloire au point de croire qu’ils devaient graver leurs noms dans la pierre…pour l’éternité !
1602 signes Claude Ducarroz
mercredi 22 juin 2011
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