samedi 7 février 2015

Commentaire pour un dimanche

Enfin une autorité ! Quelle autorité ?
Marc 1,21-28

Nous sommes ainsi faits : nous en appelons à l’autorité quand elle semble absente et nous la critiquons quand elle s’exerce.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus fait une belle démonstration d’autorité. Une autorité qu’il ne faut pas nécessairement confondre avec le pouvoir.
La première autorité de Jésus, c’est celle de sa parole. Il enseignait. Il ouvrait l’intelligence des gens  de Capharnaüm aux mystères divins, lui le Saint de Dieu. Sans autre pouvoir que celui de faire appel à leur conscience, il parvenait à les enthousiasmer par la vérité de cette Bonne Nouvelle qu’il leur révélait.
Mais la vérité de l’enseignement ne suffit pas pour emporter l’adhésion des cœurs. Encore faut--il que les actes suivent, en pleine cohérence avec les dires. Ici faire reculer le mal qui emprisonnait un homme sous la forme  d’un esprit impur. Autrement dit manifester son pouvoir comme un geste d’amour et un signe de libération.
D’ailleurs les gens ne s’y trompent pas : ils apprécient l’enseignement nouveau parce qu’il s’exprime dans un acte de compassion salvatrice. La parole et l’action en parfaite complicité.
« Et sa renommée se répandait dans toute la région. » Y compris la renommée du Dieu de Jésus, qui aime l’être humain en le déliant de toutes ses chaînes.
Tel est le témoignage que l’Eglise doit donner en ce monde à la suite du Christ et en son nom.
C’est valable pour chaque chrétien, certes. Mais les gens de chez nous, comme ces foules de Galilée, sont sans doute d’autant plus sensibles à une telle démonstration que celle ci est portée en public par des personnes en situation d’autorité reconnue, avec un certain pouvoir dans leurs mains. Hommes et femmes d’Eglise, comme on les appelle parfois : attention !
Heureusement, je crois que, sur ce point, notre pape François nous invite à marcher avec lui sur le bon chemin, celui de l’autorité comme humble service. Merci.

                                                           Claude Ducarroz