mardi 3 novembre 2015

Pour le "jour des morts"

Pour le « jour des morts »

Je suis un vivant… et vous aussi ! Encore que je n’ai pas décidé de vivre. .. et vous non plus. La vie, d’une certaine manière, nous a été imposée.
Et puis je vais mourir… et vous aussi ! Parce que nous sommes tous des humains, donc des êtres mortels.
Et entre les deux  -mon commencement et ma fin qui m’échappent l’un et l’autre-, il y a au moins deux questions universelles :
            Quel sens a une vie, ma vie, destinée à la mort ?
            Y aurait-il encore quelque chose après la mort ?
On peut évidemment noyer ces questions pour éviter d’avoir à y répondre. Il y a tant d’anesthésiants –et d’anesthésistes- sur le vaste marché des divertissements. Pour esquiver, pour oublier.

Mais de telles questions, au départ sans réponse, sont plus têtues que toutes nos manoeuvres pour y échapper. Tôt ou tard, nous nous posons ces questions pour nous-mêmes ou pour celles et ceux que nous avons aimés.
Car finalement, aimer pour de bon n’est-ce pas dire à l’aimée, au bien-aimé : « Je ne voudrais pas que tu meures ? »
Mais celui-là ou celle-là meure quand même. Et nous aussi.

A moins que la réponse aux questions de la vie et de la mort nous vienne d’ailleurs, de plus haut que nous, de la région des sources de la vie et de l’amour.
Oui, plutôt que s’écraser sur le non-sens ou l’absurde nihiliste, accepter le cadeau d’une espérance non pas conquise, mais offerte, gratuitement. Et l’emballage-cadeau, c’est justement le message que nous venons d’entendre, un message totalement divin sous des paroles profondément humaines.

Job d’abord. Après avoir goûté pleinement aux délices de la vie, il s’est trouvé dépouillé de tout, au comble des malheurs. Et pourtant pas désespéré puisqu’il peut dire dans un sursaut : « Je sais, moi, que mon rédempteur est vivant… De ma chair, je le verrai, moi, en personne. »
Un rédempteur vivant au-delà de la mort.
L’évangile nous donne son adresse, nous révèle son visage, nous confirme sa promesse : Jésus de Nazareth, celui de sa croix pour la mort, celui de sa Pâque pour la vie éternelle.
Avec cette certitude offerte à notre foi : « Telle est la volonté de celui qui  m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. »

Au cours de cette messe, qui nous met intimement en contact avec ce Jésus et Christ, nous pouvons accueillir une telle promesse qui peut transfigurer et notre vie et notre mort : « Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur. Qu’ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent. »


Dans la vie éternelle.

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