Fleur de vie
Un sur vingt
Visite sur un chantier-école où se forment les ouvriers de la construction. Grutiers, machinistes, conducteurs de trax et autres engins impressionnants s’affairent sur le terrain. Il s’agit d’acquérir la compétence nécessaire tout en assurant l’indispensable sécurité. Je regarde avec une curiosité mêlée d’admiration ces hommes qui se préparent à construire nos maisons, nos routes, nos ponts etc… Un grand sérieux, presque grave, chez ces apprentis, et une conscience professionnelle rigoureuse chez leurs moniteurs.
Dans la maison qui sert de lieu d’enseignement et de rencontre, j’engage la conversation. Un chiffre m’étonne au point que j’ai demandé qu’on me le répète : chez nous, dans ce genre de travaux, il y a seulement un Suisse sur vingt. Autrement dit, 95% sont des étrangers.
Certains ajouteront aussitôt : la Suisse est bien généreuse, elle donne du boulot à beaucoup d’étrangers qui doivent être contents d’échapper au chômage chez eux en venant travailler chez nous. Mais on peut aussi regarder par l’autre bout de la lorgnette. Que ferions-nous dans le secteur de la construction sans ces étrangers qui accomplissent souvent les travaux les plus pénibles et les moins prisés par nos compatriotes ?
Et si l’on en finissait avec ces classements de type nationaliste ? Il y a des êtres humains, différents mais si semblables aussi, qui gagnent vaillamment leur vie en rendant de grands services à notre communauté humaine. Nous devons être solidaires, jusqu’à une convivance multicolore qui exclut toute discrimination.
C’est ça, le vrai chantier d’une humanité enfin fraternelle.
1616 signes Claude Ducarroz
lundi 15 novembre 2010
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