vendredi 29 mars 2013


Célébrer la Parole de Dieu


« Célébrez le Seigneur, car il est bon… Ils ont cru en ses paroles, ils chantaient sa louange. » Ps 106, 1 et 12


But et sens

La Parole de Dieu nous est adressée pour que nous l’écoutions, pour que nous la mettions en pratique, mais aussi pour que nous la célébrions de toute notre foi et de tout notre cœur.
Elle suscite la prière personnelle sous toutes ses formes, mais elle provoque aussi des célébrations communautaires qui manifestent la joie et la confiance de l’Eglise en son Seigneur.

Pour bien célébrer la Parole, il faut se souvenir 

1.  Que les Ecritures sont habitées par l’Esprit, le même qui révèle Dieu dans ses paroles et inspire la réponse de l’Eglise dans ses célébrations et ses liturgies. C’est pourquoi le croyant commence à préparer une célébration en demandant les lumières de l’Esprit-Saint.

2.  Que toute célébration de la Parole est l’œuvre de tout le Corps communautaire du Christ. C’est pourquoi, même si nous sommes peu nombreux, nous vivons ces célébrations en communion avec toute l’Eglise, en mettant en œuvre la participation et les charismes du plus grand nombre possible. Pas de « one man show » !

3.  Que toute célébration vise la gloire de Dieu et le salut du monde. C’est pourquoi, autant que possible, elle prend en compte la vie des gens, que ce soit dans l’Eglise ou dans la société en général.

4.  Que la Parole de Dieu est toujours le cœur vivant et vibrant de telles célébrations. C’est elle qui préside. Nous ne sommes que ses « porte-Parole », humbles serviteurs de sa lumière pleine de vérité et d’amour.


Il y a deux  types de célébrations de la Parole

Nous pouvons partir de la Parole elle-même, à travers un texte ou des textes bibliques que nous voulons honorer, illustrer, célébrer, faire mieux comprendre et mieux accueillir.

Nous pouvons aussi partir d’une circonstance humaine ou ecclésiale, d’un thème particulier que nous voulons éclairer par la Parole de Dieu, afin qu’elle leur confère une nouvelle profondeur, un rayonnement, une meilleure application dans la vie, selon l’esprit de l’Evangile.

Feuille de route

1.  Quoi qu’il en soit du point de départ, il faut d’abord choisir ou retenir la Parole, car c’est elle qui va structurer la célébration, et c’est d’elle que nous allons partir pour construire la liturgie. C’est pourquoi il est nécessaire de lire les textes, de les creuser à partir des notes et commentaires, d’essayer de les comprendre au mieux. Ils doivent demeurer des textes –guides, et non pas devenir des prétextes plus ou moins accommodés à notre sauce.

2.  Autour du texte – respecté et bien lu-, on peut construire une célébration qui comporte les éléments suivants :

-  Le signe de la croix, ainsi que la bénédiction finale, pour donner le ton trinitaire.

-  Des chants et des musiques qui apportent des éléments lyriques en lien avec la Parole ou le thème, sans oublier le riche trésor des psaumes qui sont les chants naturels d’accompagnement de la Parole.

-  Des prières, qu’elles proviennent du trésor liturgique de l’Eglise ou de compositions plus libres, avec toutes les couleurs qu’elles peuvent comporter, suivant les circonstances (supplication, louange, actions de grâces, cris de plainte ou de confiance, etc…)

-  Des gestes variés, à saveur liturgique, qui illustrent la célébration, à commencer par la procession, l’encensement, la mise en évidence de la Bible, la venue d’icônes, les décorations florales et lumineuses, les images, des objets symboliques, etc…    

-  Des gestes plus actualisés –voire plus personnalisés- peuvent aussi prendre place dans la liturgie. Mais il faut se souvenir qu’ils doivent être en lien avec la Parole ou le thème. De même pour les objets, qui doivent rester clairement symboliques et donc lisibles dans leur signification.

Points d’attention

-  Il vaut mieux une sobriété significative et parlante, plutôt qu’une surabondance qui aboutirait à du remplissage sans relief. Toute surcharge nuit à la bonne ambiance et à l’accueil intérieur, et finit par lasser au lieu d’édifier.

 -  Les divers sens de notre humanité doivent être mis au service de la Parole dans ses expressions et ses réalisations. Il faut éviter le pur « cérébralisme ».

-  La place du silence est essentielle, surtout lorsque la célébration a été vibrante et sonore, car l’équilibre des sens et des ambiances favorise l’intériorisation, comme la juste expression. Il y a un temps pour tout.

-  Les techniques modernes multiplient les formes d’illustrations et d’expressions. Mais il ne faut pas céder au cinéma faussement liturgique. Par ailleurs, il faut bien maîtriser ces médias, les éprouver avant la célébration, afin qu’ils servent la Parole au lieu de nous distraire inutilement, surtout en cas de panne !

                                                                          Claude Ducarroz




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