dimanche 19 mai 2013

Lourdes 2013 Onction des malades


Lourdes 2013                                                                                          1

Onction des malades

Tout le monde – vous et moi – a été, est ou sera malade, handicapé, vieux. Il parait qu’on doit dire maintenant âgé, aîné ou sénior !
On le dit, on le lit et surtout on le voit : les malades sont au cœur de notre pèlerinage à Lourdes. Un cœur qui souffre, qui lutte, qui espère, qui prie. Un cœur qui bat, qui vit, vous ! Avec vos questions :
Pourquoi ?
Pourquoi ça ?
Pourquoi moi ?
Merci à vous d’être venus. Merci d’être là. Pour faire Eglise tous ensemble.
Il manquerait tant de pages à notre Evangile, il y aurait une porte de moins à notre pèlerinage si vous n’étiez pas là, avec nous et nous avec vous.
La maladie n’est pas un choix, même s’il nous arrive de prendre des risques. La maladie n’est pas un bien, même si nous pouvons en tirer du bien, par un supplément d’amour donné et reçu, dans le tourbillon de l’épreuve.
Amour donné, par vous les malades et handicapés, par votre courage, par vos sourires entre deux larmes, par votre confiance dans la prière, par votre offrande jusqu’à l’ultime abandon : « Père je
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remets ma vie entre tes mains ». Avec Jésus, comme Jésus.
Amour donné ; mais aussi amour reçu par vous. Depuis vos familles et vos visiteurs restés à la maison jusqu’aux hospitalier(e)s ici à Lourdes, c’est l’ardent chapelet des services et dévouements, anonymes, gratuits comme un bouquet de fleurs des champs.
Mais peut être ne faut-il pas oublier celles et ceux qui, sans cesse, luttent contre les maladies par respect et amour des malades : les chercheurs, les médecins et autres soignants, les décideurs et autres acteurs de ce qu’on appelle un peu froidement : la politique de la santé. En un mot : le combat quotidien pour la vie, plus humaine, plus heureuse. Merci aussi à vous.
Chers malades, vous êtes venus ici, en donnant la main à Marie, vers le meilleur lutteur, vers le seul vainqueur : Jésus, le crucifié ressuscité. Quand on médite l’Evangile, on le voit si souvent avec les malades, qu’ils soient physiques ou psychiques, sans compter ces grands handicapés de l’âme que sont les pécheurs, et tant de souffrants par l’exclusion ou le mépris auxquels l’Evangile vient de faire allusion, en en donnant la liste. Avec cette phrase bouleversante : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous le faites » !
Jésus a guéri, mais pas tous. Il a consolé, il a encouragé. Iil a réconcilié, il a pardonné. Il a remis debout. Comme à Lourdes en somme. Et surtout, sans esquiver la mort - qui fait partie de notre condition humaine - il l’a traversée, il l’a transpercée, il en est sorti ressuscité. Pâques, notre unique et merveilleuse espérance, pour les vivants et pour les morts. Pour nous tous.
Aujourd’hui, ici, l’Eglise va puiser la compassion dans le trésor de l’Evangile de Jésus, pour vous et avec vous, chers malades.
Des paroles en forme de prière pour votre guérison ou du moins pour votre mieux-être. Mais aussi des gestes, tout droit venus de notre ami commun, Jésus notre Seigneur et notre frère.
·                                                                                                                                                                                                                                    L’imposition des mains : une caresse de Dieu pour vous assurer de son amour de préférence
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·      L’onction d’huile : comme le Samaritain pour le blessé au bord de la route. Et dans ce sacrement, notre bon samaritain à tous, c’est Jésus en personne.
Tout cela, de la part du Christ, pour vous dire qu’il vous aime, le montrer et le démontrer !
De la part de l’Eglise aussi, car elle aussi vous aime. Nous en sommes la preuve.
Et de même les prêtres, ministres émus de ce beau sacrement.
Car dans la maladie comme dans la santé, toujours provisoire, quoi qu’il arrive et quoi qu’il nous arrive, il nous restera toujours le plus précieux : l’amour.
Vous connaissez, n’est-ce-pas ? l’amour plus fort que la mort.




Claude Ducarroz

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