Fleur de vie
Vis !
Les dernières paroles d’un ami qui s’en va « pour un monde meilleur » sont un trésor précieux que chacun garde au fond de son cœur. On les ranime régulièrement dans sa mémoire pour que cet ultime message devienne chaude lumière sur la route qui reste à parcourir.
Je viens d’en faire l’expérience avec un confrère que j’aimais beaucoup. Lors de notre dernier entretien, je lui ai demandé dans les larmes ce que je pouvais encore faire pour lui. Sa réponse résonne encore en moi comme brille un diamant dans l’écrin de mon souvenir. Un mot a suffi. Il m’a dit : Vis ! Cette seule parole, prononcée au seuil de la mort, était à la fois un défi et une invitation à l’espérance.
Mourir, c’est vivre autrement depuis que la résurrection du Christ, après le sombre mystère de la croix, nous a été offerte comme un divin cadeau d’amour. C’était ce que croyait mon ami. Mais à la veille de s’en aller, il tenait à me rappeler combien la vie –cette vie- est importante. Honorer nos défunts, ce n’est pas cesser de vivre, c’est plutôt mieux vivre, plus intensément, plus généreusement. Autrement dit défier la mort en existant pleinement, sans oublier que, si nous sommes mortels, nous sommes surtout des promis à la surabondance de la vie.
Nous devons tous passer par la mort. Comment l’oublier quand tant d’êtres chers s’éteignent autour de nous ? Nos anniversaires signalent-ils des années en plus ou des années en moins…à vivre ?
Ajouter des années à la vie, c’est très bien, aussi longtemps qu’on le peut. Mais ajouter de la vie à nos années, c’est encore mieux. Car ça confère un goût d’éternité au temps qui nous reste.
Vive la vie !
1643 Claude Ducarroz
vendredi 18 mars 2011
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