mardi 24 avril 2012

Visitez la cathédrale de Fribourg

La cathédrale St-Nicolas de Fribourg
« Chef d’œuvre du gothique européen »


Petite histoire

Fribourg a été fondé en 1157 par le duc Bertold IV de Zaehringen. Aussitôt une première église a été érigée, en style roman, déjà dédiée à saint Nicolas, évêque de Myre autour de l’an 300 (Turquie actuelle).
En 1283, les travaux ont démarré pour ériger un sanctuaire plus vaste, en style gothique. Cette église a été terminée en 1490. La tour mesure 80 m. de hauteur, accessible par 365 marches, et compte 13 cloches.
Notons que le chœur a été achevé seulement en 1630 et orné de 32 écussons de familles et corporations locales.
De sa fondation à 1512, cette église était l’église paroissiale de la ville de Fribourg. En 1512, par un décret du pape Jules II, elle est devenue une collégiale confiée à un collège de chanoines. Enfin, depuis 1924, elle est une cathédrale, autrement dit l’église de l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg.

Comme des bandes dessinées…

Pour apprécier ses merveilles de l’intérieur, on peut visiter la cathédrale comme on parcourt 4 bandes dessinées.

1. Ce qui frappe –et souvent éblouit-, ce sont d’abord les vitraux.
Les plus anciens, au dessus des portes latérales, sont de 1530.
Les grandes verrières, œuvre du peintre polonais Josef Mehoffer, ont été réalisées entre 1896 et 1936. Elles couvrent 240 mètres carrés et se distribuent en 4 thèmes principaux :
- des vitraux hagiographiques qui évoquent des figures de saints et saintes
- des vitraux dogmatiques qui illustrent des grandes vérités de la foi, comme la Sainte Trinité (dans le chœur) ou l’Eucharistie
- des vitraux bibliques, par exemple l’adoration des mages
- des vitraux historiques, par exemple l’évocation de saint Nicolas de Flue qui fit entrer Fribourg dans la Confédération suisse en 1481, ou la victoire de la bataille de Morat en 1476, ainsi que les principaux évènements qui ont jalonné l’histoire de l’Eglise et de l’Etat à Fribourg (dans le choeur).

Le peintre français Alfred Manessier a complété la décoration de la cathédrale entre 1976 et 1988 en réalisant les vitraux des fenêtres hautes de la nef, ainsi que les 2 vitraux de la chapelle du Saint-Sépulcre (le mystère de la mort et de la résurrection du Christ), et la superbe rosace de la tour sur le thème du Cantique de Marie (Magnificat).

2. La deuxième bande dessinée est constituée par les monuments de pierre.
Il faut admirer les fonts baptismaux (1499) et la chaire (1515), ainsi que la scène de la crucifixion au dessus de l’entrée du chœur (1430).
Les plus belles sculptures se trouvent dans la chapelle du Saint-Sépulcre (1433). Elles représentent, en 13 personnages, la mise au tombeau du Christ.
Enfin il ne faut pas manquer de contempler le portail d’entrée. Il illustre la scène du jugement dernier du Christ qui, du haut du ciel, distribue les hommes de toutes conditions sociales, tantôt vers la porte du Paradis, tantôt vers l’enfer où les attendent d’horribles diables.
Dans les voussures, la communauté innombrable des saints et saintes prient pour nous. Et les apôtres, dans les parois, nous rappellent que nous formons l’Eglise apostolique à partir du mystère de l’Annonciation à Marie par l’ange Gabriel.
Saint Nicolas, au centre, continue de veiller sur sa bonne ville.

3. La bande dessinée des tableaux ponctue les parois de la grande nef, avec les apôtres assis et les prophètes debout, pour montrer la correspondance entre l’Ancien et le Nouveau Testament (vers 1650). On peut aussi admirer les tableaux des autels baroques (17ème siècle).

4. La bande dessinée en bois se trouve dans le chœur. A travers la grande grille (1465), on peut apercevoir les 50 stalles des chanoines. De style savoisien, elles ont été sculptées entre 1462 et 1464. Après la description de la scène de la création et du péché originel (sur la droite), on retrouve le rythme de l’alternance des apôtres et prophètes, tous différents, chacun portant une inscription de son message biblique ou théologique.

Il ne faut pas quitter la cathédrale sans remarquer la splendeur du grand orgue romantique (1834).

Claude Ducarroz, prévôt

Pour plus d’informations : www.chapitre-stnicolas.ch

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