mercredi 4 janvier 2017

Saut dans l'an neuf

Cath.ch
Allons-y, nous aussi.
Luc 2,16-21

Du côté du ciel, tout a été dit. Les anges ont délivré leur message. Ils sont repartis vers le ciel. (Cf. Luc 2,8-14). Que va-t-il se passer sur la terre ? Un vrai remue-ménage. Réveillés en pleine nuit, les bergers se mettent en route, en toute hâte. Surprise ! On leur avait annoncé la naissance d’un Sauveur et Seigneur dans la ville du roi David. Et voilà qu’ils découvrent un couple de pauvres migrants réduits à placer leur bébé nouveau-né dans une mangeoire pour animaux. C’est peu dire que ça bouscule. Du coup, le déplacement le plus déconcertant se produit dans leur foi. Ces juifs reconnaissent le Messie promis dans cet enfant de la misère, eux qui l’avaient sans doute imaginé dans le palais d’un roi. Et leur étonnement devient contagieux. En retournant à leurs pâturages, ils n’en finissent pas de chanter les louanges de Dieu. On a dû les entendre jusque dans la ville de Bethléem !

Nous sommes tous invités à passer par un ou plusieurs Noël dans nos vies.

Des signes, il y en a qui sont donnés en chacun de nos destins, tantôt dans la clarté du bonheur, tantôt dans la pénombre des épreuves. Des anges imprévus– plus probablement des compagnons d’humanité – nous révèlent sûrement quelque chose de la part de Dieu, au firmament des évènements. Il s’agit alors de nous mettre ou remettre en route, de bouger dans nos habitudes et de chambouler notre confort plus ou moins douillet.

 Au rendez-vous de l’étape, il y a toujours la même découverte, en forme de rencontre. Il y a Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. En direct dans l’expérience religieuse, que ce soit la prière ou l’eucharistie. Ou indirectement – mais c’est la même humaine et divine compagnie - quand Jésus nous attend dans les pauvres de notre monde, qu’ils soient tout proches ou venus de loin. On est toujours convoqué à la crèche. Pas dans les palaces des grands de ce monde, mais dans les soupentes des pauvres de notre société.

Là plus qu’ailleurs, il y a à entendre et à voir. A entendre le chant de l’évangile du salut pour tous. A voir la gloire de Dieu sur le visage des petits de la terre, à commencer par les enfants.

Et l’on peut toujours, comme Marie et avec Marie, retenir tous ces évènements et les méditer dans notre cœur. Autrement dit prier avec la vie, louer avec nos rencontres, réfléchir avec les surprises, présenter toute l’humanité fraternelle à la bénédiction de Dieu.

Dans cet esprit, qui sait ?, 2017 peut devenir un peu meilleur que 2016. Chacun de nous, avec la grâce de Dieu, peut contribuer à exaucer les vœux des anges : « Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime. »


A paru sur le site   cath.ch                                       Claude Ducarroz

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