Fleur de vie
Pas le temps !
Comment va l’œcuménisme ? C’est une question qu’on me pose souvent. Pour vérification, j’ai interrogé une responsable d’un centre voué, entre autres, au dialogue et à l’engagement œcuméniques. La réponse m’a étonné. L’obstacle à l’œcuménisme n’est pas la mauvaise volonté, mais le manque de temps. Et d’expliquer ! Quand on travaille avec des chrétiens de plusieurs confessions, ça exige beaucoup de temps, tandis que lorsqu’on reste entre nous, c’est plus rapide. Or les acteurs de l’oecuménisme, et notamment les prêtres et les pasteurs, sont de plus en plus surchargés. Ils parent au plus pressé et l’investissement œcuménique fait les frais de ce stress. Résultat des courses : moins d’initiatives, moins de rencontres, moins d’actions communes.
Je sais bien que tous les acteurs de la pastorale estiment que leur « spécialité » est forcément prioritaire. Mais justement. Depuis le concile Vatican II, dans la foulée du mouvement oecuménique initié par nos frères et sœurs protestants, la recherche passionnée de l’unité de l’Eglise et entre les Eglises n’est pas une spécialité qui serait l’apanage de quelques mordus de la chose. Le pape Benoît XVI ne cesse de répéter que l’œcuménisme est devenu une priorité absolue pour l’Eglise catholique en toutes ses composantes. Alors…
Il y a plusieurs manières de pousser à la roue de l’unité des chrétiens. Tous ne peuvent pas tout faire. Mais ceux qui ne font rien ou presque, sous prétexte qu’ils n’ont pas le temps, marchent sûrement à côté des chemins de l’Evangile et de l’Histoire.
Un conseil d’ami : revoir nos priorités. Et faire les bons choix.
1626 signes Claude Ducarroz
jeudi 16 décembre 2010
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