Fleur de vie
Ne meurs pas !
Catherine est une grand-maman encore jeune. Aujourd’hui, elle accueille sa petite-fille Jessica. Ces retrouvailles sont toujours un cadeau. Tout à coup, la fillette de 5 ans fixe les yeux de son aïeule en lui disant : « Comme tu es vieille, grand-maman ! ». Catherine ravale sa salive et se fend d’une explication. Bien sûr, elle est déjà âgée puisqu’elle est la maman de sa maman. Mais son cœur est encore jeune. Les cheveux gris ne disent pas tout, etc.. Jessica réfléchit. Et soudain, prise d’un élan d’amour, elle se jette dans les bras de sa grand’mère, avec un accent d’angoisse dans la voix : « Grand-maman, je ne veux pas que tu meures ! »
Sans le savoir, Jessica a exprimé ce qui est au cœur de tout amour vrai. Dire à quelqu’un « Je t’aime », c’est lui dire « Je ne veux pas que tu meures ». Car l’amour a vocation d’éternité. Il y a de l’immortel en lui.
L’amoureux est rassuré par cette espérance. Mais il est aussi blessé par une douleur, celle de ne pas pouvoir réaliser ce qu’il espère : durer toujours dans le bonheur partagé.
Faut-il alors renoncer à l’amour parce qu’il serait le miroir de toutes les illusions ? Et s’il fallait simplement –et surtout humblement- reconnaître que l’éternité de l’amour ne peut advenir en nous que comme un cadeau gratuit, une grâce de celui qui est Amour et Vie ?
Il y a beaucoup d’amoureux qui ne croient pas en Dieu. Mais ils ne cessent de croire à l’amour. Ils sont sur la bonne voie. Pour eux aussi, un jour viendra la divine surprise. C’est tout le bien qu’on leur souhaite. Comme à chacun de nous.
1577 signes Claude Ducarroz
vendredi 12 mars 2010
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