Fleur de vie
Assez, mais pas trop !
Dans une église d’une petite ville espagnole. Elle est consacrée à l’apôtre Jean, mais le culte marial domine les représentations. Curieux, je me suis mis à compter. Il y a 11 statues de Marie dans ce sanctuaire.
Il est vrai que le curé-doyen de mon enfance, fort dévot de la Sainte Vierge, nous disait aussi, avec des formules latines à l’appui : « De Marie, on ne dira jamais assez. Ni trop d’ailleurs ».
Il y a sans doute beaucoup de foi sincère dans le culte à Marie signifié par la multiplication des images, statues et autres icônes. On trouve aussi dans certaines familles des photos de la maman défunte dans les multiples circonstances de son existence.
N’empêche qu’une telle inflation mariale me gêne un peu. Certes Marie a prophétisé elle-même que toutes les générations la proclameront bienheureuse (Lc 1,48). Mais faut-il pour cela donner libre cours à toutes les imaginations pieuses autour de la vie de Marie, d’ailleurs parfois avec un goût fort discutable ? Qu’en pense la « petite servante du Seigneur » louée pour son humilité et sa discrétion ?
A l’heure de l’œcuménisme, le concile Vatican II nous a rappelé que « la véritable dévotion mariale ne consiste pas en un mouvement stérile et éphémère de la sensibilité ni en une vaine crédulité, mais qu’elle procède de la vraie foi…qui nous pousse à aimer cette Mère d’un amour filial et à poursuivre l’imitation de ses vertus. »
L’un des premiers mots de Marie : « Qu’il me soit fait selon ta parole ». Et le dernier : « Faites tout ce que Jésus vous dira. »
Et tout le reste est tellement secondaire !
1602 signes Claude Ducarroz
mercredi 11 août 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire