Fleur de vie
La faute à Jésus
Des chrétiens « démissionnent » de leur Eglise. Certains s’en vont parce qu’ils ne veulent plus payer l’impôt ecclésiastique. D’autres entendent protester contre tel ou tel aspect de la vie de leur Eglise, qui ne leur plaît pas. D’autres enfin ont changé de religion ou sont devenus incroyants, voire athées. On peut regretter ces départs, mais on doit les respecter. Et nous devons tous nous interroger : pourquoi ?
C’est ce que fit un prêtre en rencontrant un monsieur qui venait de signer son retrait de l’Eglise. Surprise ! « Vous nous parlez trop de Jésus-Christ, c’est pour cela que je quitte l’Eglise » : telle fut la réponse de l’ex-paroissien.
Certes, il y a manière et manière de parler de Jésus-Christ. Mais vouloir une Eglise dans laquelle on parle moins de Jésus-Christ, voire plus du tout : voilà qui est étrange. C’est un peu comme si on interdisait de jouer de la musique…dans une salle de concert !
Nous demeurons tous des apprentis quand il s’agit d’annoncer l’Evangile. Et parler du Christ, c’est aussi évoquer bien d’autres choses qui intéressent Jésus de Nazareth, à commencer par l’amour du prochain. Nous savons que ça passe par le pardon, la justice, la solidarité : autant de remises en question qui peuvent nous déranger dans nos conforts ou nos habitudes. Y compris les prêtres.
« Annoncer l’Evangile n’est pas pour moi un titre de gloire. C’est une nécessité qui m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! », écrivait l’apôtre Paul (cf. I Co 9,16)
Ainsi pour l’Eglise. Ou elle n’est plus l’Eglise.
1570 signes Claude Ducarroz
jeudi 14 octobre 2010
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