Fleur de vie
L’autre face des rires
C’est bien connu, au point de devenir un argument touristique : Lausanne est la capitale romande des noctambules. Jusqu’à plus d’heure le matin, la cité lémanique bruisse des ambiances criardes ou feutrées qui montent des boîtes de nuit, discothèques, troquets, salons de jeux (ou autres). Une ville où l’on s’amuse à gogo, surtout en fin de semaine. Voilà pour la face récréative.
Mais il y a aussi l’autre, qui exhale une odeur bien différente. J’en ai pris conscience en causant avec un policier qui sait de quoi il parle. Tous les week-ends, de nombreux agents de la sécurité publique sont sur le qui-vive, affrontés à toutes sortes de débordements. Ils sont sollicités des dizaines de fois pour calmer des gens alcoolisés ou drogués, réprimer des comportements dangereux, voire empêcher des drames. Et bonjour les dégâts aux propriétés, les coups et blessures, sans compter les séquelles délétères pour la santé physique et morale, notamment parmi les jeunes. « Je vois des choses que je n’aurais jamais cru voir », avoue le brave fonctionnaire.
Notre société permissive, qui fait de sa tolérance une attraction économique, se garde bien de nous présenter les comptes des déprédations matérielles et des dépravations morales suscitées par son indulgence ultralibérale. Et c’est aux braves gens, qui savent s’amuser raisonnablement, de payer les factures !
Mettre des limites claires sans tomber dans la dictature de la vertu, c’est le rôle de nos autorités. C’est aussi notre responsabilité à tous. Afin que notre société ne périsse pas de ses propres excès, comme d’autres empires avant nous.
1629 signes Claude Ducarroz
vendredi 22 octobre 2010
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