Fleur de vie
Deux poumons, un seul cœur
Retour d’une visite fraternelle dans une chapelle orthodoxe. La liturgie fut belle, mais très longue. Et puis il y avait beaucoup d’autres différences : profusion de signes de croix, répétitions de gestes et de prières, abondance de chants etc… Une toute autre culture religieuse. Je retiens surtout la ferveur, la patience, le respect de ces croyants.
Et je me suis souvenu de Jean-Paul II qui évoqua souvent les deux poumons de l’Eglise en souhaitant leur pleine respiration symétrique, mais originale.
Entre l’Orient et l’Occident, ce sont d’abord les dissemblances liturgiques qui frappent. Voilà qui explique, en partie, pourquoi nous nous sentons encore étrangers les uns aux autres, par l’étrangeté de nos manières de célébrer. Nous devrions nous fréquenter davantage pour mieux nous connaître, nous respecter dans nos variétés et nous apprécier dans des richesses spirituelles et symboliques qui doivent se compléter au lieu de s’exclure.
Finalement, pour ces deux poumons qui peinent encore à respirer en harmonie, n’y a-t-il pas un seul cœur ? N’est-ce pas un Christ commun qui inspire nos confessions de foi, qui bat au secret de nos eucharisties, qui anime nos communautés quand elles vivent de l’amour et s’ouvrent sur les autres ?
Les Eglises d’Orient et d’Occident ! Pourquoi encore si loin alors que nous sommes si proches ? Laisser l’Esprit gonfler différemment les deux poumons du christianisme et surtout nous mettre ensemble au diapason du même cœur, au rythme du même pouls : le Seigneur ressuscité qui a prié pour l’unité de tous ses frères.
1599 signes Claude Ducarroz
mercredi 26 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire