Fleur de vie
Tête mais pas mère !
Devant la magnifique façade de la basilique de Saint-Jean de Latran à Rome. Elle fut construite en 1735 par l’architecte Alessandro Galilei. Cette cathédrale de l’évêque de Rome est heureusement couronnée par une galerie de statues dominées par la figure du Christ tenant sa croix et bénissant la ville et le monde.
Je remarque cependant deux fois une même inscription au pied des colonnes. L’Eglise de Rome serait « la tête et la mère de toutes les Eglises ». Ah ! bon. D’accord pour la tête puisque le pape est le chef du collège des évêques et par conséquent « le président mondial » qui veille sur l’intégrité de la foi et la communion fraternelle de toutes les Eglises. C’est ce que nous croyons en reconnaissant en sa personne une part utile -et même nécessaire- du ministère de Pierre aujourd’hui encore.
Mais la mère ? Je me permets d’objecter. La mère de toutes les Eglises, c’est l’Eglise de Jérusalem, celle qui est née le jour de Pentecôte dans le souffle de l’Esprit, autour de Pierre et des autres apôtres, « avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères » (Cf. Actes 1,13-14).
A vouloir trop en dire, on finit par en rajouter, jusqu’à une prétention qui frise l’erreur. Pas grave, me direz-vous. Sauf pour l’œcuménisme. Le pape Jean-Paul II priait avec beaucoup d’humilité afin que l’Esprit-Saint éclaire toutes les Eglises pour chercher et trouver ensemble comment « son ministère pourrait réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres. »
C’est évidemment une toute autre perspective. Encore à mettre en pratique cependant.
Ne désespérons pas !
1609 signes Claude Ducarroz
mercredi 19 janvier 2011
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